Bonjour chers Arcosiens !
Le 23 juin 2016, les Britanniques votent à 52 % pour quitter l’Union européenne. Le Brexit devient réalité, et avec lui s’ouvrent des années de débats, de négociations interminables… et de fractures profondes.
Bref, aujourd’hui on parle des frappes américaines sur l’Iran, de la libération de Sergueï Tikhanovski et de la retraite de Jon Jones.
PS : Vous êtes 11.114 à recevoir ce mail ❤️ Vous pouvez nous soutenir en partageant cette Newsletter !
➡️ https://bellona.substack.com/subscribe
Le tour du monde 🌍
1️⃣🇮🇷 L’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz, point de passage stratégique par où transite 20 % du pétrole mondial. Une riposte directe aux frappes américaines sur ses sites nucléaires. Le Parlement a donné son feu vert, la balle est désormais dans le camp des Gardiens de la révolution. Ce scénario, qualifié de « cauchemar absolu » par les analystes, pourrait faire bondir les prix à 120 dollars le baril. L’Iran y perdrait aussi, mais pourrait entraîner avec lui l’économie mondiale dans la tempête.
2️⃣🇧🇾 Sergueï Tikhanovski, figure de l’opposition bélarusse, a été libéré après quatre ans de détention, quelques heures seulement après une rare visite d’un émissaire américain à Minsk. Arrêté en 2020 pour avoir voulu défier A. Loukachenko, il avait été condamné à 18 ans de prison. Sa libération, saluée par l’UE, intervient dans un contexte de timide réchauffement entre Washington et Moscou, principal soutien du régime biélorusse.
3️⃣🇨🇰 10 millions d’euros gelés : la Nouvelle-Zélande suspend son aide aux îles Cook après un accord signé entre l’archipel et la Chine sur le commerce et les fonds marins. Officiellement, les îles Cook veulent réduire leur dépendance à leur « grand frère » néo-zélandais. Mais ce pacte avec Pékin passe mal : l’archipel est sous libre-association avec la NZ, qui gère sa défense et ses affaires étrangères. Derrière ce bras de fer, une réalité implacable : la Chine grignote du terrain dans un Pacifique longtemps dominé par les occidentaux.
L’info à retenir - Touché... pas coulé ?
Les bombes américaines ont bien atterri. Mais pour l’instant, personne ne sait ce qu’elles ont vraiment pulvérisé.
Un peu de contexte 👉 Dans la nuit du 22 juin, les États-Unis ont lancé 12 bombes GBU-57 sur Fordow, l’un des sites nucléaires les plus protégés d’Iran. Un complexe creusé dans la montagne, censé résister à tout. Objectif : neutraliser les capacités d’enrichissement d’uranium de l’Iran.
Résultat visible : des cratères, des entrées bouchées, une couche de cendre grise. Résultat réel ? On ne sait pas. Les installations sont enfouies à des centaines de mètres, les inspecteurs internationaux sont toujours interdits de site, et les images satellites ne disent rien de ce qui se passe en dessous.
Impact à confirmer 🎯 Officiellement, le Pentagone parle de “succès”. Mais même à Washington, on temporise. Les experts scrutent les images sans pouvoir conclure.
Selon certains, les frappes visaient surtout les conduits de ventilation — points faibles du complexe — pour le rendre inutilisable sans avoir à pulvériser les salles souterraines.
Côté iranien, c’est flou. Les médias minimisent les dégâts. Des responsables parlent d’équipements déplacés. Impossible de savoir si les centrifugeuses ont été évacuées… ou réduites en miettes.
Le coeur du réacteur ☢️ Avant les frappes, Fordow produisait la majorité de l’uranium enrichi à 60 % de l’Iran — assez pour une bombe nucléaire chaque mois. Le reste du programme – Natanz et Isfahan – a aussi été touché, mais Fordow reste la pièce maîtresse.
Reste donc une question : est-ce que le site peut encore enrichir de l’uranium — ou est-ce devenu une coquille vide, irréparable, mais encore debout pour sauver la face ?
En résumé… Fordow a bien été frappé. Mais personne ne sait si ce qu’il abritait a été détruit.
L’oeil sur l’éco 📈
Wall Street 🏦 Les marchés américains ont vacillé en fin de semaine. Le S&P 500 et le Nasdaq reculent, refroidis par l’incertitude autour des taux d’intérêt… et l’entrée officielle des États-Unis dans le conflit Iran-Israël. Un gouverneur de la Fed évoque une possible baisse dès juillet, malgré les droits de douane de Trump, mais Powell reste prudent. Résultat : entre guerre et inflation potentielle, les marchés avancent à vue. Et pour les baisses de taux, il va falloir encore patienter.
Sous contrôle 🇮🇱 Malgré la guerre avec l’Iran, les marchés israéliens s’envolent. Depuis le début des frappes contre les sites nucléaires iraniens, l’indice TA-125 enchaîne les hausses, et le shekel se renforce. Une anomalie ? Pas vraiment. Les investisseurs locaux, habitués aux conflits, parient sur un affaiblissement durable de l’axe Iran-Hezbollah. Selon eux, les récentes opérations militaires – notamment l’assassinat de Nasrallah – ont réduit le « risque géopolitique » qui pèse sur l’économie israélienne. Reste à voir si cette confiance tiendra si la guerre dure…
Mission compromis 🗣️ Budget serré, dialogue obligé. Avant le 11 juillet, tous les groupes politiques seront reçus à Bercy pour discuter des 40 milliards d’économies que le gouvernement veut inscrire au prochain budget. François Bayrou promet de dévoiler ses “grands choix” avant le 14 juillet, histoire d’éviter une motion de censure. Chaque ministère va devoir se serrer la ceinture, et le gouvernement mise sur un compromis politique pour éviter l’implosion. Une tournée de consultations… sous (très) haute tension.
A la rescousse 🛰️ L’État français vole au secours d’Eutelsat. Pour renforcer l’opérateur face à Starlink et financer ses projets spatiaux, dont le réseau OneWeb et le programme européen Iris², une grosse augmentation de capital est lancée : 1,35 milliard d’euros. La France investit à elle seul 1 milliard, devenant l’actionnaire principal. En jeu : sauver un acteur stratégique des télécoms spatiales, fragilisé par une dette élevée et une concurrence féroce. Pour les petits actionnaires, la pilule est amère : leurs parts vont être diluées, et l’action a déjà fortement chuté depuis 2022.
La matière grise 🧠
🧠 ChatGPT écrit bien… mais fait bosser votre cerveau beaucoup moins. Selon une nouvelle étude du MIT, l’activité cérébrale chute jusqu’à 55 % quand on rédige avec l’aide de l’IA. Moins de mémoire, moins d’implication, et des neurones en mode veille. Bref, mieux vaut réfléchir un peu avant d’appuyer sur "générer".
🕶️ Après Ray-Ban, Meta muscle son offre avec les Oakley Meta, des lunettes connectées pensées pour le sport : caméra 3K, 8h d’autonomie, assistant vocal... et Kylian Mbappé en égérie. L’idée : capturer vos exploits sans les mains. GoPro n’a qu’à bien se tenir.
🌌 Peindre les satellites pour les rendre invisibles ? C’est le pari de Vantablack 310, une peinture ultra-noire qui absorbe 98 % de la lumière. Testée l’an prochain sur un satellite étudiant, elle pourrait rendre les engins comme ceux de Starlink indétectables à l’œil nu. Et éviter qu’ils photobombent nos galaxies.
Le Grand Spectacle 🎭
🔴 Fête de la Musique : la nuit a viré au chaos à Paris. Entre piqûres sauvages, agressions sexuelles, rixes et vitrines brisées, la soirée du 21 juin a dégénéré malgré une affluence record. 107 gardes à vue, des policiers blessés, des plaintes en cascade… La musique adoucit les mœurs, mais pas toujours les foules.
🥊 Jon Jones dit stop ! À 37 ans, le roi du MMA met fin à sa carrière avec un palmarès impressionnant : 28 victoires, 1 défaite et deux ceintures UFC. Il ne remontera donc pas dans la cage face à Tom Aspinall, qui devient officiellement le nouveau champion poids lourds.
🎧 Daft Punk, Air, Justice… bientôt au patrimoine mondial ? Emmanuel Macron veut inscrire le courant musical “French Touch” à l’Unesco, comme Berlin l’a fait pour sa techno. L’électro tricolore envoie du rêve… et vise désormais l’éternité.
Et aussi…📰
📌 Conflit Israël-Iran : Emmanuel Macron appelle à éviter une "escalade incontrôlée" au Moyen-Orient.
📌 Présidentielle ivoirienne : Alassane Ouattara continue d'entretenir le suspens sur sa candidature.
📌 Meta veut racheter plusieurs start-ups de l'IA, dont Perplexity.
📌 Rwanda : arrestation de Victoire Ingabire, figure de l’opposition.
📌 Paul Pogba va s'engager pour deux ans avec l’AS Monaco.
Le chiffre 🔢
📈 28–34 % : Fourchette des intentions de vote pour Rachida Dati au premier tour des municipales de Paris en 2026, devant David Belliard (EELV) et Emmanuel Grégoire (PS).
Nous soutenir ❤️
Aidez-nous à faire connaître Arcos en partageant cette Newsletter à vos proches ! 👇
https://bellona.substack.com/subscribe
À Mercredi !